Dans cette mascarade immense des vivants
Nul ne parle à son gré ni ne marche à sa guise
Faite pour révéler, la parole déguise
Et la face n'est plus qu'un masque aux traits savants
Mais vient l'heure où le corps, infidèle ministre
Ne prête plus son geste à l'âme éparse au loin
Et, tombant tout à coup dans un repos sinistre
Cesse d'être complice et demeure témoin
Alors l'obscur essaim des arrière-pensées
Qu'avait su refouler la force du vouloir
Se lève et plane au front comme un nuage noir
Où gît le vrai motif des oeuvres commencées
Le coeur monte au visage, où les plis anxieux
Ne se confondent plus aux lignes du sourire
Le regard ne peut plus faire mentir les yeux
Et ce qu'on n'a pas dit vient aux lèvres s'écrire
C'est l'heure des aveux
Le cadavre ingénu
Garde du souffle absent une empreinte suprême
Et l'homme, malgré lui redevenant lui-même
Devient un étranger pour ceux qui l'ont connu
Le rire des plus gais se détend et s'attriste
Les plus graves parfois prennent des traits riants
Chacun meurt comme il est, sincère à l'improviste
C'est la candeur des morts qui les rend effrayants
Nul ne parle à son gré ni ne marche à sa guise
Faite pour révéler, la parole déguise
Et la face n'est plus qu'un masque aux traits savants
Mais vient l'heure où le corps, infidèle ministre
Ne prête plus son geste à l'âme éparse au loin
Et, tombant tout à coup dans un repos sinistre
Cesse d'être complice et demeure témoin
Alors l'obscur essaim des arrière-pensées
Qu'avait su refouler la force du vouloir
Se lève et plane au front comme un nuage noir
Où gît le vrai motif des oeuvres commencées
Le coeur monte au visage, où les plis anxieux
Ne se confondent plus aux lignes du sourire
Le regard ne peut plus faire mentir les yeux
Et ce qu'on n'a pas dit vient aux lèvres s'écrire
C'est l'heure des aveux
Le cadavre ingénu
Garde du souffle absent une empreinte suprême
Et l'homme, malgré lui redevenant lui-même
Devient un étranger pour ceux qui l'ont connu
Le rire des plus gais se détend et s'attriste
Les plus graves parfois prennent des traits riants
Chacun meurt comme il est, sincère à l'improviste
C'est la candeur des morts qui les rend effrayants